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Le Madoff de la Cornouaille

La suspension d’audience se fait attendre ce jeudi 16 mars au tribunal de grande instance de Rennes. Le procès a commencé une semaine plus tôt et s'achèvera dans dix jours. Au fil du temps, une forme de routine s’est installée. Mais l’émotion peut ressurgir à tout instant. Jean-Jacques Defaix, costume-cravate gris bien ajusté, se dirige vers la machine à café. Annie, 64 ans, polaire rose fluo sur le dos, l’interpelle. « J’ai tout perdu à cause de vous ! » Les 17 000 euros qu’elle avait mis de côté pour améliorer sa retraite se sont envolés. Il répond froidement : « Moi non plus, je n’ai plus d’argent ! »

Jean-Jacques Defaix, 69 ans, est jugé pour escroquerie, blanchiment et participation à une association de malfaiteurs. Quatorze complices présumés, des conseillers en investissement financier, des experts-comptables, des hommes d’affaires et son ancienne avocate, comparaissent aux côtés de celui que l’on a surnommé « le Madoff breton ». Ce qu’on leur reproche : avoir fait perdre beaucoup d’argent à des professionnels et des particuliers en mettant en place un mécanisme en forme de chaîne de Ponzi. Soit un montage financier frauduleux dans lequel les intérêts des clients sont rémunérés avec l’argent des entrants. Au total, 34 millions d’euros se sont envolés.

> À lire aussi : Procès Defaix. Le prévenu s'improvise avocat (Le Télégramme)