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Quand les couvertures de roman détonnent

- Ouest-France, 05.2021

« Avant la fin des trois mois, c’est comme si tu n’étais pas enceinte »

Grande fatigue, nausées et vomissements, peur de la fausse couche… Pour de nombreuses femmes enceintes, les trois premiers mois de la grossesse sont éprouvants tant physiquement que psychologiquement, puisqu’elles doivent souvent, en plus, ne rien laisser transparaître de leur état. Conséquence de ce silence : une prise en charge « a minima » avant la première échographie.

« Quand j’ai vu l’appel à témoignages, j’ai dit : mais oui, je veux parler ! Parce que là, c’est l’enfer. » Enceinte de dix semaines, Anna (prénom d’emprunt), 30 ans, se retrouve confrontée au paradoxe des trois premiers mois de grossesse, qu’elle résume ainsi : « Plus les semaines avancent, plus tu te projettes et en même temps, tu as toujours cette épée de Damoclès qui fait que tu restes suspendue à la douzième semaine. Avant, c’est comme si tu n’étais pas réellement enceinte. »

Car en France, la grossesse n’est officielle, administrativement parlant, qu’après l’échographie dite « des trois mois », avec la remise d’un « certificat de grossesse », qui permet une prise en charge à 100 %. Avant cette date, les femmes sont priées de rester discrètes sur leur condition à l’extérieur. Mais ce n’est pas simple quand tout le corps est chamboulé de l’intérieur…

> L'article est également disponible en audio sur le Mur des podcasts de Ouest-France